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Ô Papier, mon beau papier !

Le travail conjoint entre un client et son agence de communication ne se limite jamais à une simple création graphique. La réflexion d’un projet s’étend d’une réflexion stratégique jusqu’à la diffusion des messages à destination des publics cibles. L’objectif étant de faire évoluer un comportement sur un sujet bien précis. Nous pourrions écrire bien des lignes sur ce sujet mais ce n’est pas l’objet de cet article.

Nous allons ici nous intéresser à un détail qui fait souvent la différence au moment de la réflexion graphique d’un outil de communication print et participe grandement à la création d’émotion : le choix du papier. Et plus largement aux finitions nécessaires pour qu’un « simple » support devienne une création.

Souvent imaginé comme une contrainte, la prise en compte des aléas et des impératifs de fabrication devient une force du projet si elle suffisamment bien anticipée. En effet, l’impératif d’être en accord entre le coût global alloué à un projet, tout en assurant une cohérence entre sa création et ses finitions est un exercice qui peut être périlleux.

L’anticipation de ces besoins permettra de ne pas se retrouver au pied du mur au moment de la fabrication. Cette dernière phase du projet intervient parfois en flux-tendu face à un rétro planning souvent très serré et vous en conviendrez, il n’est pas agréable de devoir faire un sprint en fin de marathon ! Il ne sera donc jamais assez répété que malgré une anticipation rigoureuse et minutieuse, il suffit d’un changement de format, de lieu d’exposition, de contenu ou de papier pour devoir repenser un projet dans son ensemble ! Si cela n’est pas fait, ce dernier risque d’être dénaturé et de ne pas produire l’effet souhaité.

Restons positifs, le papier est notre allié !

« Rappelons-nous pourquoi nous aimons tant le papier et comment le réfléchir au travers de ses textures et des formes que nous lui donnons permet de le réinventer et de créer des supports originaux… voir inattendus ! »

Le papier et les finitions que nous lui adjuvons (vernis sélectif, micro-perforation, découpe, encoches…) ne sont pas de la maltraitance mais sauront le sublimer et le mettre au service de la création du support.
Il ne faut pas oublier que le grammage, le format et le gabarit d’un papier ne sera pas uniquement là comme fonction support mais fera passer plusieurs messages. Le lecteur, au toucher et à la vue, prendra parfois connaissance du support physique avant son contenu textuel et visuel.

Pour assumer ou compléter le message d’un document, le papier et ses finitions permettront de re-contextualiser son univers — comme un papier texturé habillé d’un marquage à chaud à l’or sur un ouvrage de luxe, un papier couché vernis qui révèlera les photographies d’un beau livre ou un papier texturé non-blanchi pour assumer l’engagement environnemental — Ceux-ci ne sont que des exemples dits « classiques » donnant des informations réconfortantes et connues du lecteur car elles font appel à l’inconscient général.

Le contre-pied est également possible, voir conseillé, car sortir des sentiers-battu, en apportant nouveauté et étonnement, fera du support ou de l’ouvrage imaginé la création d’une surprise et permettra de se démarquer de la concurrence. Prenez l’exemple d’un salon thématique, où chaque exposant préparera soigneusement sa communication, en anticipant les coûts et le nombre de visiteurs qu’ils souhaitent approcher. Imaginez maintenant que les outils  préparer (Flyers, plaquette, carte de visite, affiches…) ressemblent de prêt ou de loin à ceux des stands voisins. Couleurs, codes graphiques et formats similaires… L’énergie déployée dans la préparation de l’événement se voit ainsi réduite et les supports créés passerons inaperçus. Pour éviter cela, une réflexion approfondit et une prise de risque, si minime soit-elle, suffira parfois pour attirer l’œil et séduire son audimat !

Au final, un juste milieu est souvent l’alternative entre l’envie de nouveauté d’une marque et sa possibilité à aller plus loin. Et même si rester sur des bases connues est rassurant, il ne faudra pas hésiter à y intégrer un peu de folie ! Et puis, entre nous, la sobriété dans le choix du papier porte aussi un message…

Bien le connaître pour anticiper ses réactions

Savoir éviter les surprises et anticiper les aléas de fabrication est primordial. Pour cela, les imprimeurs et les papetiers sont des partenaires de choix.

Car bien que les professionnels de la création aient des connaissances approfondies des supports traités au quotidien, les innovations du papier en terme de qualité, de faisabilité avec les machines d’impressions et de respect de l’environnement dans leur fabrication, sont constantes. Se tenir informé est de première importance pour pouvoir proposer des solutions alternatives et innovantes.

Parfois les écouter n’est pas simple car cela peut imposer des compromis entre création et fabrication pour garantir au projet de se finaliser dans les meilleures conditions, mais cela reste nécessaire car ce sont eux qui auront pour charge de réaliser la production finale.

« Avoir des échanges étroits avec les fabricants et les imprimeurs est donc une étape importante dans le processus de création. Ces calages s’effectuant en amont de la présentation au client ils garantissent la faisabilité des propositions exposées. »

Alors, que devons-nous souhaiter aux futurs projets qui verront pointer le bout de leurs pages si ce n’est d’être beaux, originaux et bien sur d’avoir été réfléchit en amont pour s’assurer de leur belle réalisation. Nous sommes là pour en parler et pour penser avec vous à ce qui fera de vos objets de communication des supports dont vous serez fier !